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Hospices de Beaune

Le millésime 2022 au Domaine des Hospices de Beaune

Compte-rendu du millésime 2022 aux Hospices de Beaune

Un millésime solaire et généreux en quantité (802 pièces en vente)
Les vins sont bien ancrés dans leurs terroirs respectifs et expriment fidèlement ce très beau millésime 2022.
Les vins blancs (182 pièces) sont denses, précis et très équilibrés.
Les vins rouges (620 pièces) combinent une superbe matière à des arômes très nobles.
La diversité des vins et des terroirs offrent de très belles opportunités à tous les acheteurs.
LudivineGriveau-jean-david-camus-hospices-beaune
Jean-David CAMUS (maison Albert Bichot ) et
Ludivine GRIVEAU (Domaine des Hospices de Beaune)

Comme chaque année, Ludivine Griveau a recçu Jean-David Camus de la maison Albert Bichot plusieurs fois pour partager son travail avec nous.

La première interview a lieu le 20 Septembre, dernier jour des vendanges pour un bilan de l’année viticole. La régisseuse du Domaine des Hospices de Beaune revient en détail sur les faits marquants de ce millésime précoce mais qui a pris son temps tout de même. Si les épisodes de forte chaleur sont dans nos mémoires, la Bourgogne a bénéficié de pluies salvatrices fin Juin. Un travail technique a préservé les acidités durant les vinifications. Les vins à ce jour offrent déjà de très beaux équlilbres et Ludivine est enthousiaste pour la suite avec une récolte au dessus de ses attentes initiales.

La deuxième interview a lieu le 20 Octobre, après l’entonnage (mise en fût de tous les vins) et Ludivine Griveau revient sur les challenges techniques de ce millésime 2022 faussement facile. Elle partage également de précieux mots-clés sur les différentes appellations et les vins. Elle revient enfin sur la conversion à l’agriculture biologique du Domaine, avant de nous confier quelques nouveautés et d’évoquer la Pièce des Présidents qui soutiendra la cause de l’enfance.

Vidéos – Echanges entre Albert Bichot et Ludivine Griveau

Bilan des vinifications, styles des vins vendus aux enchères, pièce des présidents 2022

Compte-rendu du millésime à la vigne, vendanges 2022

Interview n°2 – 20 Octobre 2022 (1 mois avant les enchères) : vinifications, style des vins, nouveautés et pièce des Présidents

Bonjour Ludivine, nous sommes le 20 octobre 2022, un mois après les vendanges et à un mois de la vente aux enchères, dans une cave bien remplie. Tu dois avoir une meilleure lecture de ce millésime maintenant, peux-tu stp nous en dire quelques mots dans les 2 couleurs.
On est à la fin des entonnages et effectivement nous avons une bonne lecture maintenant. Les vins blancs sont fidèles à nos attentes. On avait déjà ce présentiment de fond, de densité, de matière, nous sommes dans ce registre, avec des aromatiques de fruits jaunes, de fleurs blanches…très classique Chardonnay. C’est d’ailleurs incroyable de dire classique dans un millésime comme 2022 quand on pense à la météo. En Pinot Noir, confirmation que les robes sont plutôt sombres, et on a cette double particularité : à la fois beaucoup de tanins, qui sont assez affirmés et présents, bien marqués, et qui pour autant sont plutôt ronds, suaves, et qui donnent une certaine sucrosité aux vins. Les aromatiques sont hyper nettes, hyper précises, sur du fruit parce que c’est aussi notre marque de fabrique : un fruit très clair, très claquant. On y est arrivé. En parallèle de cela cette sucrosité ambiante qui fait que mêmes jeunes les vins sont accessibles. 

Sans avoir des degrés d’alcool faramineux…
Oui, sans avoir des degrés d’alcool stratosphériques. On est quand même entre 13,5 et 14,5 degrés. Mais la matrice de nos Pinots et de nos Chardonnay est support de cette teneur en alcool, donc on a un équilibre assez stable. Cette année j’étais obnubilée par la fraîcheur et sa conservation. D’où des itinéraires techniques adaptés pour la conserver : on a limité (le contact avec) l’air, on a travaillé dans des conditions un peu plus réductrices, pour conserver ces arômes de fruits frais. Et aujourd’hui le résultat est là, on les retrouve dans les vins. 

On entend dire que ce millésime est « faussement facile », avec un état sanitaire parfait, un côté ensoleillé, des baies très saines… mais les vinifications étaient quand même un challenge cette année ? 
J’aime bien cette expression faussement facile parce que c’est je crois le sentiment que ce millésime va nous laisser, pour en avoir quand même bavé pour trouver le bon itinéraire technique, d’avoir eu à attendre que les premières cuves et que les premiers pressoirs tournent pour savoir où aller. C’est un peu déroutant pour un vinificateur de ne pas savoir tout de suite ce qu’il va faire. 2022 nous aura montré d’abord ce qu’on ne voulait pas ou pouvait pas faire. Partant de cela, c’est aussi la date de récolte qui a fait la différence dans cet aspect faussement facile. Les vinifications ont été assez faciles parce que la difficulté était avant, sur la décision de la date de récolte, et je crois qu’on ne s’est pas trop trompé ! 

On est dans l’ère des réseaux sociaux, des hashtags…Un petit exercice : qualifier chacun des vins, des territoires et des appellations de ce millésime en quelques mots clés ! A tout seigneur tout honneur, si on commence par les grands crus de la Côte de Nuits (Echezeaux, Clos de la Roche, Mazis-Chambertin) 
Je dirais qu’ils répondent présents avec puissance, finesse, grand terroir qui est là en toute circonstance

• Les Corton grand cru, en rouge et en blanc...
Ce qui les regroupe : valeur sûre, complexité. Je dirais aussi hétérogénéité car on a cette minéralité un brin austère sur les Corton Charlemagne, et au contraire toute cette douceur, cette accessibilité dans nos Corton rouges. Je dirais donc diamétralement opposés mais pourtant valeurs sûres avec un socle commun.

• Sur le finage de Beaune, l’un des plus importants avec 10 cuvées..
En rouge, hétérogénéité et expression des terroirs, avec les bienfaits des assemblages des terroirs. Tout est séparé en fermentation mais ensuite les climats sont assemblés pour honorer nos donateurs et les cuvées historiques. Chaque climat a eu une personnalité forte, et le travail d’assemblage a été très bénéfique. J’ai envie de dire qu’il y en aura pour tout le monde, avec beaucoup de styles différents. On a la minéralité des Montrevenots dans la cuvée Cyrot-Chaudron, on aura la puissance dans la cuvée Nicolas Rolin parce que terroir des Cent Vignes, l’élégance dans la cuvée Maurice Drouhin parce qu’il y a beaucoup de terroirs des Grèves et des Avaux, on a le Clos des Avaux ancré, robuste et solide… il y en aura pour tous les goûts ! 

• Un peu plus au nord, sur la zone Savigny et Pernand ? 
Gourmandise, fraîcheur, complexité. 

• Monthelie, petite appellation (en surface!) qu’il ne faut pas oublier
Une vinification menée sans soufre, expression d’un fruit éclatant, des tanins présents mais ronds et fondus

• On redescend un peu et on arrive sur le royaume des grands blancs avec le village de Meursault.
Les Meursault village sont classiques : ronds, briochés, avec de l’ampleur en bouche, du volume. Dans les premiers crus de Meursault, chacun tient sa place et son rang. Des Poruzots un peu crayeux, un peu secs, presque tanniques. Des Charmes opulents, riches et généreux et des Genevrières qui seraient un intermédiaire. Au global, chacun est à sa place.

• On continue encore un peu… Bâtard-Montrachet.
Grandiose ! Un seul mot clé !

Au moment des vendanges, tu annoncé un événement important pour le Domaine des Hospices de Beaune : la conversion à l’agriculture biologique pour 2024. Peux-tu nous en dire un peu plus ?
2022 signe notre deuxième année de conversion. C’est important car c’est un millésime qui n’a rien à voir avec notre première année de conversion (2021). C’est bien d’avoir plusieurs années de tests. Cela fait plusieurs années que j’explique que nos méthodes culturales sont tournées vers cette attente et vers notre conviction, sans intrant chimique de synthèse. Il était temps de se décider, de passer au concret. Avant, et je veux bien en porter la responsabilité, je n’étais pas prête, pour des raisons finalement techniques, d’organisation. L’établissement, parce que c’est un établissement de santé, est lui prêt depuis un moment. Dans la tête de tous, c’est la protection, le soin, qui sont le fil conducteur que l’on a en tête. Dans les faits, il fallait s’affranchir d’un certain nombre de prérequis. C’est à la fin de l’année 2022, pour commencer sur le millésime 2021 qu’on s’est senti prêts, dans l’outillage, dans la formation du personnel, dans les modifications de nos habitudes, choisir d’autres choses. Par exemple quand on parle bio on parle des traitements, mais cela couvre aussi les engrais par exemple, où il faut trouver des nouveaux équivalents. 

Tu le sais, c’est un chemin que nous avons fait chez Albert Bichot, qui prend du temps, mais cela me donne l’opportunité de dire que nous serons bien entendu capables de relayer et d’élever les vins des Hospices selon les principes de l’agriculture biologique. 
Parfait ! Je pense que de nombreux acteurs vont essayer de suivre votre exemple, parce que c’est un certain aboutissement. Vous avez été assez avant-gardistes de vous y mettre il y a longtemps. 
Tout à fait, aussi bien pour les domaines que pour notre négoce (nous traitons plus de 80 appellations en bio)
C’est pour cela qu’au contact de techniciens qui sont habitués, que j’ai pu rencontrer chez Albert Bichot, c’est bien de se sentir rassurée par rapport à tous les écueils possibles, les vendanges, les millésimes difficiles, le bilan carbone, le cuivre dans les sols… tous les sujets importants liés à l’agriculture biologique qu’on ne peut pas ignorer mais qu’il faut s’approprier. 

Qui dit démarche globale de soin, dit aussi soin du parcellaire. Cela me permet de faire une transition sur quelques nouveautés, notamment les évolutions parcellaires des cuvées de Corton et une nouvelle cuvée de Beaune 1er Cru Clos des Mouches. Dis-nous-en quelques mots…
Cette évolution parcellaire se fait à la cave, par rapport à l’autre nouvelle cuvée : en blanc, un Beaune 1er Cru Clos des Mouches, cuvée Hughes et Louis Bétault, parce que cette parcelle était avant plantée en rouge et désormais plantée en blanc. On revendique donc notre appartenance à ce superbe héritage. C’est une nouvelle cuvée qui fait un peu le buzz, mais elle a été plantée en 2014, donc cela fait longtemps qu’on la récolte, et elle s’inscrit dans un schéma totalement logique d’arrachage et de replantation dans un domaine. Elle est nouvelle est apparait comme quelque chose d’extrêmement convoité - et tant mieux ! - mais en même temps elle s’inscrit complètement dans la vie classique d’un domaine.
 
En ce qui concerne les Corton, c’est un petit peu différent et je suis contente de pouvoir expliquer cette décision. Aux vignes, rien n’a changé, ni arrachage ni plantation. Simplement, en cave cela fait longtemps que même sous marc (en fermentation), quand on déguste nos 4 terroirs de Corton, ils sont individuellement magnifiques : le Clos du Roi, les Bressandes, les Renardes et les Chaumes. Individuellement, ces 4 terroirs étaient très ancrés dans leur identité respective, très différents, une illustration de nos climats et de ce que peut être la Bourgogne et de cette magnifique colline de Corton. Pour moi, depuis plusieurs années, les assembler était un certain arrachement à ce qui fait notre ADN en Bourgogne mais qui était le fort de l’institution. 

J’ai réussi à me conforter année après année dans ma décision purement technique puis après vous l’apporter, en expliquant que dorénavant nous aurons une 4ème cuvée de Corton, mais qui n’est pas une nouvelle parcelle. C’est juste la séparation de notre terroir. Donc maintenant toutes nos cuvées de Corton sont monoterroir. La cuvée Baronne du Baÿ est 100% Clos du Roi, la cuvée Charlotte Dumay est 100% Corton Bressandes, la Cuvée Docteur Peste est 100% Chaumes et la nouvelle cuvée Les Renardes, 100% Corton Renardes. 

Terroir de Corton auquel je sais que tu es très attaché, et que nous aimons beaucoup nous aussi, avec notre Clos de Maréchaudes… nous ne sommes pas loin, tout comme nous sommes aussi présents sur le Beaune 1er Cru Clos des Mouches.. nous sommes voisins ! 
Pas de vente des Hospices de Beaune sans Pièce de Charité, toujours particulière. Cette année vous avez voulu rendre hommage à un grand nom de la Bourgogne.
C’est vrai, la cause défendue est l'enfance et l’hommage rendu à Louis-Fabrice Latour, décédé cette année pendant les vendanges, qui va manquer à la Bourgogne, qui nous manque déjà. On a été assez rapides pour choisir cet hommage et nous sommes partis sur un Corton car Louis-Fabrice était très attaché à ce terrain de jeu, il était au cœur de cette appellation. Quoi de mieux que d’aller au bout. Comme la maison Latour a sa propre tonnellerie, on lui a demandé de fabriquer une pièce, telle qu’eux la fabriquent : une chauffe légère longue, un broquerot percé, leur propre sélection de forêts. Cela fait sens d’avoir un Corton dans un fût de la maison Latour pour une belle cause.

Avec effectivement 2 associations : Vision du Monde et Princesse Margot pour la cause de l’enfance et nous saurons mobiliser toutes les énergies pour cette pièce. 

Dernière petite question, comment te sens tu à un mois de la vente ? 
J’ai été entourée en 2022 d’une équipe extraordinaire, la meilleure que je n’ai jamais eue. Donc je suis sereine parce qu’on a fait du bon travail. On a tiré je pense ce que 2022 a pu donner de meilleur. On a fait de notre mieux. Je pense qu’on produit des grands vins. Toutes les planètes sont alignées. Je me sens bien. 

On est ravis, rendez-vous dans quelques semaines pour les enchères, nous serons au rendez-vous ! A bientôt ! 

Interview n°1 – 16 Septembre 2022

Bonjour Ludivine, merci d’accueillir la maison Albert Bichot une nouvelle fois. Peux-tu s’il te plait nous faire un compte rendu du millésime 2022 aux Hospices de Beaune ?
On est sur un millésime solaire. Tout le monde sait qu’on a eu chaud et plutôt manqué d’eau. 
Si on reprend le calendrier, le millésime 2022 succède à un hiver plutôt doux et arrosé. 2022 commence donc avec un capital en eau « confortable ». 
D’où un débourrement précoce à la suite d’un hiver clément. Quelques frayeurs en avril avec des risques de gelées qui finalement nous épargnent. 
Ensuite un cycle plutôt régulier avec une floraison qui s’est enclenchée tôt. On est donc dès le début sur une configuration de millésime précoce et généreux. Ce sont les deux composantes qu’on a en tête quand on fait nos accolages, nos relevages : on a du raisin et la sortie de la fleur s’est faite tôt dans l'année. 
Après les choses se sont un peu décalées dans le temps. On a en tête et en mémoire les vagues de chaleur, le manque de pluie… la vigne a pris son temps. Le mot à la mode est résilience, mais ce n’est pas qu’à la mode : on voit bien que la vigne a enclenchée ce qu’elle devait faire à son propre rythme. Pas de situation de blocage mais une situation d’attente. Pas de signe de stress hydrique avant tout début septembre, et encore ! Donc finalement une récolte qui a mis un peu de temps à accéder à sa maturité, avec des dates de vendanges un peu plus tardives que prévu. La véraison qu’on attendait autour du 13 juillet a plutôt eu lieu autour du 30 juillet. On a donc eu plus qu’à patienter, l’état sanitaire étant très bon, la météo clémente. Vendanger fin Août ou début septembre ce n’est pas avec le même risque que fin septembre. Quand on a le temps, que le raisin est sain et que la météo est plutôt clémente, cela nous a poussé à attendre la toute fin du mois d’août pour vendanger.
 
Les derniers raisins arrivent aujourd’hui, mais si on revient en arrière et qu’on pense à cette chaleur très importante durant l'été, ce que l’on entend est que les fameuses pluies de fin juin ont été très salvatrices et ont permis de passer un été aussi chaud. Qu’en penses-tu ?
Tout à fait. Le fait marquant est que dans l’adversité nous avons eu la chance d’avoir à chaque fois la pluie au bon moment et dans les bonnes proportions (pas de trombes d’eau non plus à part un épisode au nord de la Côte de Nuits près de Gevrey), au moment opportun des phases de la vigne, quand elle en avait besoin. Il y a eu aussi un peu d’eau autour du 15 Août, mais qui a juste juste imbibé les premiers centimètres du sol. Ces pluies ont évité sans doute un phénomène de dessèchement et de défoliation des vignes, mais n’ont pas été jusqu’aux racines. C’est davantage les quelques épisodes de pluie durant les vendanges qui ont fait gonfler les grumes des dernières parcelles qui nous restaient à récolter. On a donc rempli nos cuves ! 
 
On part donc sur une récolte 2022 généreuse, au-dessus de la moyenne de ces 10 dernières années ? 
Oui ! Déjà, la récolte est au-dessus de ce qu’on escomptait : on s’attendait à avoir des petites grappes, des petites baies, pas très riches en jus, et c’est tout l’inverse ! Ne me demandez pas comment, cela reste imprévu. Et ensuite une récolte au-delà de la moyenne et au-delà de l’objectif de maîtrise de rendement que l’on se fixe chaque année. Nous sommes nombreux à dédoubler, à ébourgeonner, à vendanger en vert. En ayant quand même fait tout cela, la vigne nous a donné des rendements plutôt dans la moyenne haute : toutes les 45 cuves sont pleines ! C’est une très bonne nouvelle.
 
Une question un peu technique qui se pose dans des millésimes solaires, comme 2003 par exemple, c’est celle des acidités, des équilibres des raisins.
Je comprends cette question. On est dans une situation où, comme je l’ai dit précédemment, les choses se sont passées de façon très progressive à la vigne. Certes la chaleur a brûlé, a dégradé des acides, mais on s’est retrouvé au moment de la mise en cuve des raisins, sur les rouges comme sur les blancs au pressurage, avec des niveaux d’équilibre pas parfaits mais totalement satisfaisants pour envisager la fraîcheur, pour ne pas craindre, pour ne pas avoir à les corriger. 
Il faut bien comprendre que les deux acides principaux du vin sont l’acide malique et l’acide tartrique. L’acide malique se dégrade énormément avec la chaleur, alors que l’acide tartrique on en a encore pas mal. C’est lui qui va soutenir cette fraîcheur. Ce qui veut dire qu’après la fermentation malolactique (en cours d’élevage), comme l’acide malique aura disparu, c’est l’acide tartrique qui sera certainement le support de la fraîcheur des vins. 
Ensuite, charge à nous en tant qu’œnologue d’aller aussi chercher durant les vinifications cette fraîcheur que le millésime ne nous donne peut-être pas spontanément : pour les blancs au moment du pressurage à travers les lies, les bourbes et les cinétiques de fermentation ; et pour les rouges avec des extractions à froid notamment. C’est un travail technique également.
 
Très bonne transition ! parlons un peu de ce travail technique…j’ai l’impression que cette cuverie est comme une ruche bien organisée, avec un travail précis et méthodique. Comment approches-tu cette phase ?
Déjà il faut rappeler qu’on a pris le soin d’aller chercher nos parcelles quand elles étaient mûres. Chaque parcelle est vendangée séparément. Le parcellaire prévaut et aide à l’organisation. On est à l’écoute de chacune des cuves. Schématiquement on a d’abord été chercher les arômes et la couleur. Cela se passe à froid, dans les premiers jours, par une macération pré-fermentaire, qui peut durer 6 à 9 jours et il faut tout ce temps pour arriver à l’objectif de fraîcheur. Ensuite j’organise le travail sur chaque cuve pour aller extraire doucement les tannins, faire fermenter doucement, sans trop chauffer non plus pour conserver cette fraîcheur. On est dans cette petite ruche avec mes abeilles, très organisée, avec un planning journalier. Chaque cuve a son programme de travail à l’heure près, sur une journée de 14 à 15 heures, et les équipes se relaient. Ensuite on goûte les échantillons, on a parfois l’occasion de changer d’avis, on regoûte la cuve pour vérifier. Cela reste très intuitif, très sensoriel et très adaptable. 
 
Je te sens très enthousiaste ! Pour conclure, un très joli millésime, généreux, avec un travail technique sur la précision pour résoudre les challenges du millésime… de bon augure pour les enchères ?
De très bonne augure car on a le sentiment que les volumes et la qualité seront là. On aura la possibilité d’offrir au plus grand nombre notre production. Nos cuvées seront au rendez-vous ! On a encore du travail..

Merci beaucoup Ludivine et rendez-vous pour une prochaine dégustation où on parler encore plus des vinifications.

Galerie photo : vendanges et vinifications du millésime 2022 au Domaine des Hospices de Beaune

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